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Kongo Connect, l’alter ago de Facebook « made in Goma »

Posté par mediatic le 25 octobre 2012

Le premier réseau social made in Congo

Dans la ville de Goma, un nouveau réseau social se déploie. Kongo Connect est un site communautaire construit avec les moyens du bord par un jeune Congolais de 25 ans, Zacharie Kambale Mayani. Avec pour modèle l’incontournable Facebook. Qui a dit qu’à Goma, capitale de Nord-Kivu, on n’entendait que des bruits de bottes ? Des groupes armés nationaux et étrangers ont, certes, élu domicile à l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Mais, quelques idées novatrices sont aussi dans l’air du temps. Telle cette initiative audacieuse d’un jeune Congolais, qui tente de dupliquer l’incontournable réseau social Facebook.

Le plagiat, loin d’être parfait, donne Kongo Connect. Son développeur, Zacharie Kambale Mayani, 25 ans, nuance : « L’interface est la même que sur Facebook, mais il y a des différences dans l’utilisation. » Si le réseau social imaginé par le jeune Gomacratien (entendez, habitant de la ville de Goma) « ressemble » au produit de Mark Zuckerberg, c’est juste pour que « les utilisateurs s’y retrouvent », justifie-t-il. Sur Kongo connect, comme sur Facebook donc, les inscrits peuvent « ajouter » des amis, « aimer » et « partager » des liens, photos et autres contenus… « Nous travaillons actuellement sur des nouvelles fonctionnalités pour nous démarquer de Facebook, confie Zacharie Kambala Mayani. Nous pensons à la possibilité pour les utilisateurs de partager des ouvrages dans une bibliothèque en ligne, mais aussi un service de micro-crédit, d’appel vocal… »

 Une ambition démesurée pour un réseau social qui ne compte jusque-là que quelque 500 membres ? La 3G dans le viseur Pour l’instant, le site est géré depuis un cybercafé, voire via des téléphones mobiles. Peut-être, car Kongo Connect se déploie, pour l’instant, avec les moyens du bord. Le site est géré depuis un cybercafé, voire via des téléphones mobiles. « Avoir une connexion permanente chez soi, à Goma, coûte énormément alors que le débit demeure très faible », se plaint Zacharie Kambala qui dit avoir déjà dépensé plus de 2 000 dollars américains depuis le début de l’aventure. Ce sont des « petits boulots de gauche à droite » qui lui permettent de disposer d’un budget pour la gestion de son site, « hébergé temporairement à Londres et aux États-Unis ». En attendant que « des personnes de bonne volonté se manifestent pour appuyer l’initiative », ajoute Zacharie, confiant. D’autant qu’avec le raccordement de la RDC à la fibre optique avant la fin de l’année, comme promis par le gouvernement congolais, Kongo Connect espère bien poursuivre l’aventure en mode 3G dès 2013.

Du côté de l’équipe technique de Kongo Connect, « moins de dix personnes » gèrent le projet : quatre à Goma et trois à Kinshasa, la capitale congolaise. « Notre réseau social est encore jeune [il a été lancé officiellement au mois de juin 2012, NDLR], et nous sommes motivés, malgré toutes ces difficultés, à continuer à travailler pour son développement », persiste Zacharie Kambala que ses proches surnomment « Gates », en raison de sa passion pour l’informatique…

Trésor Kibangula, in Jeune Afrique

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Déclaration de Kinshasa : les Francophones face au défi d’un monde des TIC très anglophone

Posté par mediatic le 18 octobre 2012

Déclaration de Kinshasa : les Francophones face au défi d’un monde des TIC très anglophone dans News evenements-300x227

Des événements TIC. Tous en anglais, pourtant publiés dans un magazine en français

Un membre de la société civile congolaise du secteur des TIC a pris part il y a quelques jours au Forum sur la Gouvernance d’internet (FGI) qui s’est tenu au Caire en Egypte. A son retour au pays, il veut se plier à l’obligation de la restitution auprès de la communauté. Il faut partager les documents. Ceux qu’il a sont rédigés en anglais. Donc pas accessibles à tous. Il promet d’envoyer la version française aussitôt qu’elle lui sera parvenue. Par la suite, voici le message qu’il expédie à ses correspondants : «Le responsable de la CEA  vient de notifier que le document est en version anglaise. A nous de nous arranger pour avoir la version française ». En fait, aucune version française n’a été prévue par les organisateurs alors que des ressortissants de pays francophones étaient conviés à l’activité.

Cette histoire se déroule au moment où démarre le XIVème sommet de la Francophonie de Kinshasa. Elle est en fait une illustration du défi auquel sont confrontés les francophones dans un monde mondialisé où l’anglais règne en maître, dans les organisations internationales, particulièrement celles du secteur des TIC. A l’ICANN, à l’UIT, dans la plupart des structures apparentées et lors de leurs rencontres internationales, les Francophones doivent se trouver une place. Et cette situation se répercute sur tout l’écosystème du monde des TIC : internet, les logiciels qui font fonctionner les milliers appareils qui nous entourent… On le perçoit d’ailleurs dans le langage courant auprès du grand public (low batt, display, flashdisk…) et encore plus chez les experts,  techniciens et étudiants dans les filières technologiques. Bref, ceux qui font l’opinion et orientent le vocabulaire.

La riposte des Francophones

A l’issue du sommet de Kinshasa, les francophones, qui ont conscience de cette situation, se sont engagés à y faire face « en vue de confirmer la Francophonie comme acteur important des relations internationales ». « Nous affirmons la nécessité de faire respecter le multilinguisme au sein des organisations internationales comme composante intégrante d’un multilatéralisme effectif. Nous rappelons aux organisations internationales leurs obligations à la pleine mise en oeuvre des dispositions relatives au multilinguisme prévues par leurs statuts et règlements intérieurs respectifs », ont-ils consigné dans la déclaration finale.

Conscients du fait que, en fin de compte, c’est l’usage qui détermine la prépondérance d’une langue sur les autres,  les participants aux travaux de Kinshasa ont salué « la création du Réseau des associations professionnelles francophones (RAPF) qui vise à promouvoir le français comme langue technique, scientifique et économique dans les contextes professionnels ». Il ne reste plus qu’à attendre les retombées de cet engagement.

 

 

 

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