Après la tablette Way C, voici le smartphone conçu par le Congolais Vérone Mankou
Posté par mediatic le 27 août 2012
Il entrera sans aucun doute dans l’histoire des technologies de l’information et de la communication (TIC) sur le continent africain. Et pour cause. Vérone Mankou, Congolais de Brazzaville, a été le premier subsaharien à créer une tablette numérique destinée au marché africain. Avec pour ambition de concurrencer les géants connus mondialement que sont l’Ipad de Apple ou la Galaxy de Samsung. Et avec comme objectif de mettre à la disposition des gagne-petit africains une technologie de pointe à un prix à leur portée.
La Way C a-t-elle trouvé son public ? Difficile de le dire à ce stade. Mais ce qui est certain, c’est que pour Vérone Mankou – qui collectionne invitations à travers l’Afrique et articles élogieux des plus grands journaux du monde – il n’a jamais été question de dormir sur ses lauriers.

Verone Mankou s'entretenant avec Gratien Kitambala lors de l'Africa Web Summit à Brazzaville en 2011
Alors que la Way C sentait encore l’odeur de l’usine, il avait décidé de se lancer un autre défi : la mise sur le marché d’un smartphone bon marché à destination de l’Afrique. Ce produit hi-tech made in Africa sera présenté à Brazzaville le 06 septembre prochain.
Vérone Mankou est-il un cas isolé sur le continent, l’exception qui confirme la règle ? Ou, pour prendre la question dans l’autre sens, l’Afrique a-t-elle – va-t-elle – trouver sa place dans ce monde si concurrentiel des TIC où ce sont les géants qui se battent à coups de milliards de dollars et d’espionnage industriel ? (Lire à ce sujet l’intéressant article Derrière Samsung, Apple veut tuer Google publié dans la section Technologies du journal Le Monde dont le lien est publié à la fin de ce texte).
En visitant les filières technologiques des universités et autres centres de recherche sur le continent, on a du mal à se figurer cette heureuse perspective. Les universités ne disposent ni de budgets, ni de programmes, et parfois même pas des compétences nécessaires. Et les Etats, dirigés par des animateurs qui ont parfois terminé leurs études au siècle précédent sans avoir touché à un ordinateur, considèrent les TIC comme des lubies des nouvelles générations. Alors que l’économie se dématérialise de plus en plus et que le monde s’est engagé dans l’ère de l’économie du savoir.
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