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RDC: qu’est-ce qui bloque la loi sur les TIC

Posté par mediatic le 27 juillet 2009

le bâtiment du Ministère des PTT

Voilà une année déjà que la ministre des Postes, Téléphone et Télécommunication (PTT), Mme Louise Munga Mesozi s’est engagée à doter la République Démocratique du Congo d’une loi sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Les textes de base existent déjà, les experts y ont beaucoup travaillé. Le ministère des PTT avait d’ailleurs organisé, du 14 au 15 août de l’année dernière, un atelier de pré-validation du projet de cette loi. Des travaux auxquels avaient été associés les opérateurs du secteur des télécommunications afin qu’ils puissent approuver et adopter le projet avant qu’il ne soit soumis au conseil des ministres.
Le projet avait été élaboré par un expert juriste du Marché Commun de l’Afrique centrale et orientale (COMESA), une structure dont la RDC fait partie. Il avait par la suite bénéficié « de la participation de toutes les parties prenantes des TIC, en l’occurrence le secteur privé et la société civile comme le recommandent les instances internationales de développement ».
Voilà ce qu’on pouvait lire dans l’édition de Medi@tic datée du mois d’août 2008: « Ainsi, la future loi prend en compte les différents aspects de la problématique des TIC. Notamment la création d’un environnement favorable à la diffusion et au développement des TIC induisant l’accès de tous en vue de profiter des débouchés qu’elles offrent. Avec, comme incidences la promotion d’une économie compétitive et ouverte au monde, l’éclosion d’une gouvernance facilitée par l’utilisation des TIC. Et, en somme, la transformation de la RDC en une véritable société de l’information.
Quand est-ce que cette loi sera-t-elle disponible ? Une fois adoptée au gouvernement, elle devra être soumise au parlement. Reste à savoir si elle pourra être prête pour la session qui démarre en septembre. Sinon, et au regard des autres lois qui traînent aussi dans les tiroirs de l’Assemblée nationale, une autre année risque de s’écouler avant que le pays ne dispose de sa loi sur les TIC. A moins que les acteurs du secteur, les usagers, la société civile se mobilisent et accélèrent l’évolution du dossier ».
Malheureusement, l’année tant redoutée s’est écoulée. Le pays continue à chercher sa voie. Sans législation appropriée, l’Etat se contente de « gérer les affaires courantes ». Ou de mener des initiatives qui n‘ont pas toujours de fil conducteur. En comptant  les initiatives privées qui, pour leur part, n’ont que la rentabilité comme moteur d’action. Conséquence: la société de l’information peine à voir le jour en RDC.
Aux dernières nouvelles, il serait question de trouver des fonds pour organiser un dernier atelier de validation du projet avant qu’il ne soit soumis au gouvernement.

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La Haute Autorité des Médias met en garde le Journal en Lingala Facile

Posté par mediatic le 4 juillet 2009

Zacharie Bababaswe

Voilà une décision qui ne va pas manquer de provoquer des remous lorsqu’on considère les protagonistes.

La Haute Autorité des Médias (HAM), organe de régulation des médias en République Démocratique du Congo, vient d’adresser un blâme à la très célèbre émission « Journal en lingala facile » de Zacharie Bababaswe, bien connu dans l’espace audiovisuel congolais pour sa « grande gueule », comme ne cessent de le dire ses détracteurs.

La HAM estime en effet que le « journal en lingala facile » ne respecte pas l’éthique et la déontologie de la profession, qu’il se livre à l’autopromotion et traite les informations dans la subjectivité. Les griefs sont nombreux et l’instance de régulation, sans doute consciente du succès que rencontre le JLF, veut, dans un premier temps, tirer les oreilles de « Zacle » avant de pouvoir, ultérieurement, frapper. Aussi est-il demandé aux responsables du JLF de déposer leur cahier de charge auprès de la HAM afin que le contenu de son journal soit clairement connu. Et que les chaînes de télévision qui le diffusent (près d’une dizaine) puissent assumer leur part de responsabilité en cas de dérive.

Bras de fer en perspective 

Comment « le mollah » Zacharie Bababaswe réagira-t-il à cette interpellation de l’organe de régulation ? Voilà une question que nombreux se posent. « A Kin’, on l’adore ou on le déteste. Créateur et présentateur vedette de l’émission populaire Lingala facile, diffusée en soirée sur plusieurs chaînes congolaises, Zacharie Bababaswe captive des centaines de milliers de téléspectateurs kinois. Mais, dans les milieux intellectuels, l’écœurement l’emporte sur la fascination : beaucoup le considèrent comme un bouffon au service du pouvoir et un démagogue aux propos vulgaires et outranciers. Cet animateur aussi agité et fort eu gueule qu’un télévangéliste s’affiche en effet comme un proche du président, se dit « ministrable » et n’hésite pas à traiter d’incapables ou d’incompétents des membres du gouvernement, des députés et des agents de la sécurité du président, dont il réclame le limogeage », lit-on dans un billet lui consacré par le journaliste belge Vincent Genot sur son blog. Une description que, bien entendu, « Zacle » a fermement contestée. « Je ne suis pas du tout d’accord avec cet article qui me présente sous une face que je ne suis pas en affirmant des mensonges et des calomnies. A voir le titre, votre O.R. a certainement été influencé par des confrères jaloux et incapables. Je suis surpris d’apprendre des nouveautés alors que la réalité est tout autre. Que poursuit cet article fait d’amalgames et plein d’afabulations et qui n’a d’égale que la médiocrité de ceux qui l’ont commandité ».

Il apparaît, au regard de ce petit échange et en écoutant ceux qui le connaissent, que « Zacle » n’est pas du genre à se laisser « marcher sur les pieds ». Il n’est donc pas exclu qu’il refuse de se plier à l’interpellation de la HAM. Et qu’il déclenche une guerre médiatique, recourant à la verve oratoire qu’on lui reconnaît et que beaucoup redoutent.

La marge de manœuvre de la HAM 

Or, la HAM est considérée par certains comme une voix dans le désert, qui crie sans se faire entendre. Certes, plus d’une fois ses mesures de suspension de journalistes, de chaînes de télévision ou de journaux ont été suivies d’effet. Mais certaines de ses décisions sont aussi restées lettre morte. La toute dernière est l’interdiction aux médias de Kinshasa de relayer la propagande des candidats aux élections présidentielles au Congo-Brazzaville. Plusieurs chaînes de télévision de Kinshasa continuent à diffuser des étapes de la campagne électorale du président-candidat Denis Sassou-Nguesso.
La HAM elle-même vient, par ailleurs, de menacer aux chaînes de télévision qui continuent à diffuser la publicité clandestine des boissons alcoolisées. Voilà plusieurs mois que la décision d’interdiction de ces publicités a été prise. Mais la liste est encore longue des chaînes qui refusent de s’y conformer. Et la HAM n’a pas toujours suffisamment de marge de manœuvre pour sévir.

Il faut, de ce point de vue, tenir compte du fait que nombre de médias – pour plusieurs raisons – ne se conforment pas aux textes réglementant le secteur. Faire appliquer la loi dans toute sa rigueur risque d’une part, de toucher les intérêts de certains puissants à qui ces média servent de « caisse de résonance », et, de l’autre, provoquer des remous sociaux. Les autorités sont donc obligées de fermer les yeux sur certains travers. Avec comme conséquence que les médias publient ou diffusent parfois « n’importe quoi ».       

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