Enfin une politique nationale sur les TIC dans le domaine de l’éducation en RDC
Posté par mediatic le 27 mai 2009
Il était temps. A ce jour, les enseignants des TIC dans les institutions congolaises d’enseignement devaient naviguer à vue, le pays ne disposant pas d’une politique nationale en matière d’enseignement des TIC. En avril dernier, à l’occasion de la célébration du 5ème anniversaire de l’introduction du cours d’informatique à l’école, un éducateur avait déploré le fait que les enseignants des matières liées aux TIC devaient se débrouiller pour élaborer chacun son programme parce qu’il n’existait pas de document officiel de référence.
La situation, sur le plan officiel, a visiblement évolué avec la présentation lundi 25 mai d’un document de politique nationale sur les Nouvelles Technologies de l’Information et Communication « Ntic » dans le domaine de l’éducation en RDC. Pour les experts qui ont travaillé dessus, avec l‘appui de l‘UNESCO, le développement des Tic dans les établissements d’enseignement et de recherche passe par l’élaboration d’une vision cohérente et concertée de ce concept, et le renforcement des capacités des ressources humaines et le financement…
Et c’est là une deuxième étape importante qui reste à franchir: celle de la mise en oeuvre de ce programme sur le terrain. La RDC compte à ce jour, au niveau secondaire, 451.600 enseignants dispensant les cours dans 390.900 classes. C’est dire que le défi pour ce qui est de la vulgarisation de cette politique nationale est important. Quand est-ce que cette vulgarisation va-t-elle commencer? Nul ne le sait encore. Mais il faut dire que ça urge.
Comme l’ont reconnu les experts eux-mêmes, les défis sont nombreux à relever. Le système conventionnel des télécommunications de la RDC se trouve encore dans un état d’obsolescence; il n’y a pas d’organe national d’encadrement de l’activité informatique; le parc d’ordinateurs n’est pas proportionnel à la superficie de la RDC… Et les besoins et attentes des acteurs du secteur éducatif sur les TIC portent sur la bureautique, la messagerie électronique, l’installation des réseaux locaux et internet pour connecter les établissements, la réalisation des systèmes d’information en ligne, la mise en place des bases des données sur le personnel enseignant, les établissements d’enseignement, les indicateurs de l’éducation nationale…
Il avait donc raison, le représentant de l‘Unesco, lorsqu’il a expliqué que l’appui de son institution s’est basée sur la conviction selon laquelle le développement harmonieux des TIC dans les établissements d’enseignement et de recherche, passe par « l’élaboration d’une vision cohérente, concertée et axée sur des résultats ». Un message clair destiné à qui de droit. Et qui, on l’espère, a été bien compris.
Il faut donc de la patience, pourvu que les résultats se retrouvent au bout de processus mais dans le délai le plus court possible. Cela passe par une plus grande mobilisation de la part des institutions de la République. En commençant par le Parlement qui devra doter le pays d’une politique nationale des TIC. Et le gouvernement qui en assurera la mise en oeuvre en trouvant les moyens humains, matériels et financiers. La communauté dans son ensemble – secteur économique, chercheurs, société civile – ne devrait pas être en reste parce que ces nouvelles technologies nous sont profitables à nous tous.
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