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Difficile défi pour la RDC: adapter son économie aux TIC

Posté par mediatic le 23 avril 2009

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En octobre dernier, Medi@tic avait mis en ligne un spot intitulé: « A peine dix ministères congolais en ligne ». Voici un commentaire que ce texte avait suscité: « J’ai lu votre intéressant blog et n’ai fais qu’y trouver confirmation de ce que je constate depuis deux jours : impossible de trouver des adresses mail de députés, sénateurs. Même le serveur de la Présidence et de son Porte-Parole est inaccessible. Je souhaite trouver un appui auprès des autorités congolaises afin qu’ils appuient des amis congolais (ONGD) qui souhaitent mettre en oeuvre un projet de développement durable relatif à l’habitat et la création de petites entreprises. J’ai rédigé le document de projet mais ne peut pas le présenter sans soutien aux bailleurs de fonds. Je suis belge ! Comment contacter ces gens ? ». Une manière de dire que la présence de la République Démocratique du Congo sur la toile laisse encore à désirer si, pour les personnes qui en ont besoin, obtenir les contacts des institutions pose encore problème à ce point. C’est aussi une illustration du chemin que le pays doit parcourir s’il tient à combler la fracture numérique qui l’éloigne encore, jusqu’ici, des autoroutes de l’information. Pour illustration, si on s’en tient aux statistiques de l’Union Internationale des Télécommunications (http://www.itu.int/ITU-D/ict/publications/idi/2009/material/IDI2009_w5.pdf), la RDC figure vraiment en bas de l’échelle (154ème place), en rapport avec les technologies de l’information et de la communication (TIC) puisqu’à peine trois pays – parmi les plus pauvres du continent – se retrouvent derrière lui (Guinée-Bissau, Tchad, Niger). C’est dire.
C’est dans ce contexte que le ministère congolais des Postes, téléphones et télécommunications (PTT) vient de lancer une étude dont l’objectif « est de définir une feuille de route assortie d’un plan d’action prioritaires visant à lever les principales contraintes pour faciliter l’utilisation du potentiel des TIC pour améliorer le climat des affaires en RDC, l’attrait des investissements, la croissance et la compétitivité de l’économie et, en particulier, celle des entreprises ». Pour faire plus simple, il s’agit d’accélérer le processus d’adaptation de l’économie congolaise aux technologies de l’information et de la communication. Très vaste programme, au regard du difficile état des lieux présenté plus haut. Par où, par quoi faudra-t-il commencer? C’est pour répondre entre autres à cette question que le cabinet international italien Agora a été recruté. Dans cet exercice, le ministère des PTT bénéficie du concours financier de la Commission Européenne à travers la « Facilité climat des affaires (BizClim) », une initiative conjointe ACP/CE financée par le 9ème FED dans le cadre des accords de Cotonou.
Le consultant international commis sur terrain, M. Gaston Zongo – de IMPACT-Africa Project – s’est déjà mis à la tâche, secondé par un consultant national, M. Christian Ilunga de Global Web Dimension (GWD), bien connu dans le monde des TIC de Kinshasa. Première étape de leur travail de terrain, un échange avec la ministre congolaise des PTT, Mme Louise Munga Mesozi avec qui ils se sont entretenus le mardi 21 avril dernier. Elle leur a donné un aperçu général de la situation des TIC en RDC et des efforts fournis par le gouvernement pour une évolution plus rapide dans le secteur. Second interlocuteur, le ministre du Plan, Olivier Kamitatu qui a présenté aux deux consultants « une série d’initiatives mises en place pour combattre la pauvreté et qui auront besoin du support des TIC ». Il s’agit, selon M. Christian Ilunga, d’un des entretiens les plus importants qu’ils ont eu et qui leur a permis d’avoir « une vision globale et importante de ce qui se passe au Congo ». Ce qui leur permettra de développer plus aisément la feuille de route qu’ils doivent présenter au gouvernement.

Une étude de plus?


Cette feuille de route, une fois élaborée, sera au centre d’un atelier national de restitution prévu du 6 au 7 mai et auquel sera associé une centaine de participants dont 25 venant des provinces hors  Kinshasa. Sur la liste figurent les opérateurs des télécoms et autres fournisseurs de service TIC, les médias, les organes de régulation, l’Administration publique et structures parapubliques, le Parlement, le secteur privé ainsi que la société civile. Auxquels se joindront les partenaires au développement. S’agira-t-il d’un atelier de plus dès lors qu’on sait qu’un certain nombre d’assises ont été tenues pour la promotion des TIC sans qu’un véritable déclic n’ait eu lieu depuis? En août dernier, les acteurs du secteur, à l’initiative du ministère des PTT, se sont retrouvés pour approuver et adopter le projet de loi sur les TIC. Sept mois après, ce projet n’a toujours pas été adopté au gouvernement, encore moins présenté au parlement. En juillet 2008, pratiquement les mêmes acteurs s’étaient retrouvés dans un « atelier de préparation à l’élaboration de la stratégie TIC du gouvernement congolais » avec l’appui de la Banque Mondiale. Est-il possible d’évaluer, aujourd’hui, les retombées de cette rencontre? Difficile à dire. Pour M. Christian Ilunga, la feuille de route en phase d’élaboration ne sera pas « une étude de plus. « Nous allons veiller au cadre institutionnel et allons réclamer à cor et à cri l’appui du gouvernement parce que nous pensons que si l’impulsion vient d’en haut, tous les efforts et la feuille de route qui sera proposée au gouvernement pourront être maintenus », insiste-t-il. A l’en croire, « la spécificité de cette étude comparée à d’autres qui ont été faites avant » est la présence, à coté de l’expert international, d’experts nationaux qui restent sur terrain et qui veilleront à ce que les propositions qui seront faites au ministère des PTT et le cadre institutionnel qui sera mis en place puissent réellement prendre forme et amener à la réalisation de tout ce qui aura été proposé dans le cadre de la feuille de route. Reste à savoir si, à travers cette mobilisation des politiques et des experts, la RDC a atteint la masse critique nécessaire pour que le processus de mise à niveau dans le secteur des TIC s’enclenche enfin. Beaucoup de pays aux situations pas très différentes (Angola, Sénégal…) de la nôtre y sont arrivés. Pourquoi pas nous?      

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