GTV ferme, les abonnés dans le désarroi

 C’est sans doute l’une des premières victimes de la crise financière internationale dans le secteur de l’audiovisuel en RDC. La firme britannique Gateway Broadcast Service (GTV), fournisseur de bouquets de programmes de télévision payante, a annoncé le retrait de ses services en RDC huit mois après leur démarrage, rapporte l’Agence Congolaise de Presse. « L’instabilité accrue sur les marchés mondiaux a freiné notre capacité de trouver des financements sur un calendrier acceptable, et ne nous laisse aucun choix sinon que de cesse les opérations », indique le communiqué remis à la presse. Un coup dur pour cette entreprise qui a investi un total d’environ 200 millions de dollars pour implanter ses bureaux et ouvrir ses services dans quelques pays africains, notamment l’Afrique du Sud, le Nigeria et
la RDC.

Désarroi

Que vont devenir les abonnés de la chaîne qui ont payé les services par avance? Apparemment, ils n’auront que leurs yeux pour pleurer, aucun mécanisme de remboursement n’ayant été mis en place. Les responsables de l’entreprise se contentent simplement d’expliquer que GTV réalise l’impact négatif que cette situation a sur ses clients, créanciers et tout son personnel. Sans préciser si des dispositions particulières ont été prises pour les aider.

En août 2008, Medi@tic, dans son édition papier, se réjouissait de l’arrivée sur le marché congolais de la télévision par satellite qui, selon ses responsables, redéfinissait « complètement le marché de la télévision payante et du divertissement dans les foyers en offrant les meilleurs programmes africains et internationaux à un prix abordable ». Dommage que l’aventure n’ait été que de courte durée. A la grande joie des concurrents de GTV dans le segment de la télévision payante.

Et si les réseaux sociaux (Facebook, Hi5) nous piégeaient ?

Ce sont des débats sociaux qui ne sont pas encore arrivés chez nous. Et pour cause. Internet est encore un moyen de communication quelque peu marginal. Nous pouvons encore nous en passer. Mais il viendra un moment où nous devrons nous aussi nous poser les mêmes questions que celles que se posent les usagers des sociétés qui utilisent internet depuis longtemps. Notamment la question de la confidentialité et de la protection de la vie privée. 

De quoi s’agit-il exactement ? Lorsque nous naviguons sur internet, il nous est demandé, à plusieurs reprises, de donner des informations personnelles : nom, date de naissance, parcours… Sur les réseaux sociaux comme Facebook ou Hi5, nous donnons d’ailleurs plus que cela. Et, presque partout, il nous est garanti que ces informations sont très bien protégées et ne seront jamais utilisées pour des fins autres que celle de notre identification. 

Mais, sait-on jamais. Lorsque les hackers arrivent à percer mêmes les systèmes les plus protégés que celui du FBI, qui est-ce qui peut garantir une sécurité absolue ? En clair, quelqu’un qui nous « cherche » vraiment à tout le loisir de trouver sur internet toutes les informations qui nous concernent. Inquiétant, n’est-ce pas ? 

Pour vous donner une idée des risques que cela peut représenter, je vous fait lire un texte (http://buzzybee.fr/2009/01/le-tigre-dresse-le-portrait-google-dun-internaute-pris-au-hasard/) qui dresse « le portrait robot d’un internaute pris au hasard ». En lisant ce texte, on ressent quelques frissons parce qu’on se rend compte qu’avec des moyens disponibles auprès de tout le monde, le premier venu assez outillé peut remonter le fil de notre vie, retrouver notre adresse, les photos de nos membres de famille et des détails de notre vie que peut-être nos proches eux-mêmes ne connaissent pas. 

La question qui mérite d’être posée est cependant celle de savoir s’il est possible de vivre isolé dans le monde mondialisé d’aujourd’hui. Y a-t-il moyen de se protéger sans se couper des autres. ? Voilà le débat. Si les experts peuvent nous éclairer à ce sujet.