Posté par mediatic le 21 octobre 2008
Du 1er au 3 décembre prochain auront lieu à Dakar au Sénégal les Med-IT 2008 présentés par les organisateurs comme des « salons d’affaires B2B spécialisés IT ». « D’importantes opportunités de développement et de partenariat existent pour les entreprises du secteur des télécommunications, de l’Informatique et de l’Internet, souhaitant commercer avec les pays du Maghreb et plus largement d’Afrique, ces derniers misant fortement sur les Technologies de l’Information pour améliorer leur compétitivité et accroître leurs échanges extérieurs », peut-on lire sur le site internet www.medit.eu.org.
Du sérieux. « Se tenant sous l’égide du Ministère des Technologies de l’Information de ces pays et bénéficiant du Label France (Ministère du Commerce Extérieur Français) les « Med-IT » ont pour objectif de permettre aux entreprises de développer leurs activités à l’export, de leur ouvrir de nouveaux marchés, de les aider à mettre en place des partenariats stratégiques et de valoriser leur notoriété et leur savoir-faire auprès de nouveaux clients potentiels ».
A Kin comme à Dakar
L’organisation de cet événement à Dakar est sans aucun doute un jauge de la situation des nouvelles technologies au Sénégal. Ce qui m’amène à me poser cette question : à quand notre salon des technologies – de même niveau – à Kinshasa ? Les opportunités que les organisateurs des Med-IT présentent aux personnes intéressées m’aident à me faire un début de réponse. Il faut que le marché congolais des nouvelles technologies atteigne un niveau qui permettra d’intéresser suffisamment d’éventuels investisseurs. Pourvu que ce soit pour demain.
Ces investisseurs devraient avoir à l’esprit que la RDC est le plus important marché de l’Afrique centrale, avec sa capitale, Kinshasa, qui compte près de 6 millions d’habitants, soit l’équivalent de deux fois la population du Congo-Brazzaville. En plus, l’immensité du territoire congolais et les difficultés des communications font que les nouvelles technologies de l’information et de la communication répondent vraiment aux besoins des Congolais.
On dira que le contexte politique ne s’y prête pas encore avec les bruits de bottes qui se font entendre à l’Est du pays. C’est oublier que lorsque les principales sociétés de communication (Vodacom, Celtel, Oasis) se sont installées en RDC, le pays était divisé entre trois, avec deux mouvements rebelles contrôlant le Nord et l’Est du pays. Avec ses 5 millions d’abonnés au téléphone mobile, la RDC vient ainsi en première position dans la région. Et ce, malgré tous les problèmes auxquels le pays doit faire face.
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Posté par mediatic le 20 octobre 2008
La décision a été annoncée hier à la clôture du 12ème sommet de la Francophonie organisé à Québec. En 2010, c’est Madagascar qui aura l’honneur d’accueillir les pays ayant le français en partage. En RDC, qui avait aussi présenté sa candidature, c’est la déception. Le Palmarès, un quotidien paraissant à Kinshasa, estime que cette décision constitue « un camouflet infligé à la RDC ». Donnant une explication à ce choix, L’Avenir, un autre quotidien de Kinshasa écrit : « la situation de guerre dans la partie Est du pays serait le facteur qui a été le plus déterminant de ce que l’on peut déjà appeler l’échec de la Rdc, malgré le soutien des autres pays francophones de la région à la candidature congolaise ». Pour mettre un peu de baume au cœur des Congolais, radiookapi.net leur rappelle que « la RDC, candidate malheureuse de ces prochaines assises de Madagascar, va les accueillir seulement en 2012 »
La déception des Congolais est à la hauteur de l’image qu’ils ont de leur pays, le plus grand pays francophone d’Afrique et l’un des pays du monde comptant le plus grand nombre de locuteurs du français.
Pour les Congolais, cette rencontre internationale devait aussi être une occasion de consacrer le retour de leur pays sur la scène internationale après ces difficiles dernières années qui ont précédé les élections et pendant lesquelles la RDC s’est, à plusieurs reprises, retrouvée en paria de la communauté internationale.
Bon nombre de Congolais se rappellent d’ailleurs qu’il y a 18 ans, un autre sommet de la Francophonie qui devait se ternir à Kinshasa avait été annulé après que la communauté internationale ait décidé d’isoler le président Mobutu à la suite des incidents connus comme « les massacres de Lubumbashi ». Une décision intervenue alors que les préparatifs avaient déjà débuté. Ainsi, depuis 1990, l’hôtel Regina, sur le boulevard du 30 Juin – les Champs Elysées kinois – est resté en chantier.
Déçus, les Congolais n’ont plus qu’à prendre leur mal en patience et à préparer activement 2012 qui n’est, il faut le rappeler, que dans quatre ans.
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Posté par mediatic le 9 octobre 2008
Une de mes correspondantes sur hi5 m’a renvoyé l’adresse d’un « blog qui fait rage sur Paris » (http://temoignage243.skyrock.com) et où on pouvait lire l’histoire d’une fille qui transmettais le sida pour se venger.
Intrigué, je lis l’histoire jusqu’au bout. A la fin, je suis partagé entre douter et croire. L’histoire contient quelques incohérences qui tendraient à attester qu’elle est fausse. Mais, la description des réalités dans le milieu des jeunes congolais en Europe me fait penser que l’histoire peut être vraie.
Surtout, l’histoire évoque une situation grave d’une fille qui décide de répandre le sida autour d’elle pour se venger après l’avoir attrapé au cours d’une vie dissolue. La fin me laisse assez perplexe. Mais comme l’adresse du blog a été donnée, je décide par curiosité d’aller voir de mes propres yeux si la fille a fait d’autres « révélations » en plus de celles contenues dans l’histoire que je viens de lire.
Et, très rapidement, je tombe sur un autre post qui explique que l’histoire qui m’a fait frémir est une invention de son esprit. Je soupire mais je voudrais, en même temps, comprendre ses motivations. L’histoire a en effet soulevé un débat. Près d’un millier de personnes y ont réagi. Pour critiquer, condamner, donner des conseils… Des personnes qui font justement partie de cette catégorie qui se désintéresse peu à peu des médias traditionnels. Je me rends ainsi compte que l’objectif de l’auteur, c’était celui-là : susciter un débat, amener les gens à sortir de leur indifférence pour s’intéresser à ce drame qu’est le sida (et ses maux collatéraux) et dont l’éradication requiert un engagement des individus. Et pour s’interroger sur leur propre attitude.
Vu sous cet angle, je me dis que l’auteur de l’histoire a réussi ce que nombre de médias traditionnels n’arrivent pas à obtenir : faire que les gens se sentent concernés par ce qu’ils lisent. N’est-ce pas un très bon usage de ces nouvelles technologies dont on ne sait pas toujours ce qu’on peut en faire ou ce qu’on peut en gagner ?
Je salue donc l’initiative de l’auteur de ce « témoignage ». Si chacun d’entre nous peut trouver, selon ses préoccupations, un usage si utile des NTIC…
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Posté par mediatic le 3 octobre 2008
« C’est Monsieur Gratien Kitambala ? Je vous appelle pour vous informer que vous êtes nominé pour le Prix du Journalisme de Développement qu’organise le bureau RDC du PNUD. Veuillez passer cet après-midi en notre bureau pour retirer votre lette et votre invitation ».
Ce coup de fil, je l’ai reçu ce mercredi matin, alors que je venais d’arriver au bureau. Je suis resté pensif un moment. Une très bonne nouvelle pour notre jeune journal. La perspective de décrocher un prix m’a fait flotter pendant quelques minutes. La reconnaissance des pairs est la meilleure des récompenses pour un journaliste. Or, le Comité d’organisation de ce prix comprend l’Observatoire des Médias Congolais (OMEC), le PNUD et l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC). Si ces structures vous accordent une reconnaissance à travers un prix, il y a de quoi jubiler.
Mais, nous n’en sommes pas encore là. C’est le 17 octobre que le jury publiera la liste des lauréats. En attendant, il nous est permis de rêver. L’article qui pourrait nous valoir un prix est intitulé : « Promotion des NTIC en RDC : Après la volonté politique, les actions concrètes? ». Il se rapporte à une série de déclarations et d’initiatives prises par le gouvernement, notamment à travers le ministère des Postes, Téléphones et Télécommunications en vue de faciliter « l’accès du pays aux nouvelles technologies de l’information et de la communication ».
Dans la note de motivation que j’ai rédigée pour accompagner ma candidature, on pouvait lire ceci : « La seconde raison [de ma participation au concours] est que les centres d’intérêt retenus par le PNUD recoupent mes préoccupations de tous les jours non pas seulement en tant que journaliste mais aussi en tant qu’humain sensible à la situation du milieu dans lequel j’évolue. Et si les nouvelles technologies, sur lesquelles porte l’article que j’ai décidé de proposer au concours, ne figurent pas spécifiquement dans les thèmes proposés, je pense qu’elles se retrouvent dans le thème de « la promotion de la gouvernance démocratique » étant donné que les nouvelles technologies de l’information encouragent la participation citoyenne et le contrôle démocratique que la population peut exercer sur les dirigeants ».
Rendez-vous donc le 17 octobre pour l’heure de vérité.
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