A combien la RDC vendra-t-elle ses nouvelles licences ?

Posté par mediatic le 30 août 2008

   La nouvelle a été annoncée par la ministre des Postes, Téléphones et Télécommunication (PTT), Mme Louise Munga qui s’adressait à la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) à l’occasion du passage à Kinshasa d’une délégation d’hommes d’affaires indiens. « Le lancement des Nouvelles Licences a pour objectifs aussi bien la maximisation des recettes que l’exploitation d’un service à valeur ajoutée », a-t-elle expliqué à ses interlocuteurs.

  Voilà de quoi aiguiser les appétits de ces opérateurs qui, depuis bientôt dix ans, ont fait passer la République Démocratique du Congo de l’état d’un désert numérique à celui d’un marché ouvert, avec d’immenses possibilités de croissance.

  Selon les propos de Mme Munga, cette vente doit rapporter de l’argent à l’Etat et des nouvelles opportunités aux consommateurs. Il était temps, murmure-t-on dans les salons et les cybercafés. Parce que, à ce jour, « le bradage des licences d’exploitation et l’octroi fantaisiste des fréquences au taux de redevance dérisoire; la gestion calamiteuse de différents projets d’implantation pour assurer l’interconnexion nationale et internationale de la RDC et charrier un trafic entrant et sortant ; le manque de maîtrise de la gestion des ressources humaines et du patrimoine de l’OCPT et du RENATELSAT; et enfin l’incapacité de mobilisation des recettes doublée d’un manque de transparence dans la comptabilité de quelques recettes encaissées.. » ont fait perdre à l’Etat des centaines de millions de dollars, selon un rapport du Sénat de la RDC.

Le constat fait par l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo (ARPTC) confirme les propos du Sénat. « Gestion irrationnelle des ressources par la miniminisation de leurs valeurs; conséquence: des opérateurs thésaurisent des ressources rares que sont les fréquences et la numérotation à la suite de l’application des taux de redevances modiques (fréquences), ou l’absence de réglementation (numérotation) bloquant ainsi l’entrée de nouveaux opérateurs sur le marché; ce qui se traduit par de manques à gagner énormes pour le Trésor public », peut-on lire dans un document de l’ARPTC. La comparaison de la valorisation annuelle du spectre des fréquences dans quelques pays africains est d’ailleurs expressive. La RDC a vendu les fréquences GSM 900 à 125.000 dollars US alors que les mêmes fréquences coûtaient 2 millions de dollars au Burkina Faso, 2,5 millions au Sénégal et 3 millions de dollars au Maroc. Le GSM 1800 a été vendu à 375.000 dollars US contre 6 millions au Burkina, 7,5 millions au Sénégal et 9 millions au Maroc. Aucune explication n’a jamais été donnée pour cette sous-valorisation.

  Alors, question : à combien la RDC vendra-t-elle ses nouvelles licences ? La ministre des PTT n’y a pas encore donné de réponse. Mais, sans doute pour rassurer ceux qui expriment des appréhensions sur un éventuel bradage au détriment de l’Etat, elle a expliqué, dans le même discours, que les préalables à cette vente se réalisent déjà. Et elle cite: le réaménagement du spectre des fréquences; l’environnement institutionnel en terme de compétences et rôle de chaque entité intervenant dans le processus; l’innovation, la modernisation et le développement des procédures ;  la détermination des procédures de vente (conférences des investisseurs, lieu de la vente, assistance d’un bureau de conseil spécialisé) et la publication du nouveau cahier des charges.

  Voilà de quoi rassurer les plus inquiets. Mais, comme tout le monde le sait, il faut le voir pour le croire.

 

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Le logiciel libre, un sujet encore confidentiel en RDC

Posté par mediatic le 26 août 2008

La communauté numérique célèbrera le samedi 20 septembre, Journée mondiale du logiciel libre 2008, autrement appelée Software Freedom Day (SFD). Cette manifestation a pour objectif d’informer des avantages techniques, éthiques et pratique des logiciels libres, et ce à l’échelle mondiale.

En République Démocratique du Congo, la journée risque de passer sans grand lustre. Et pour cause. Le logiciel libre n’est pas encore un sujet de discussion à proprement parler. Et cela, même dans le milieu des informaticiens et autres usagers courants des nouvelles technologies de l’information. Il y a à peine quelques engagés qui se sont lancés dans des activités de vulgarisation. Le Campus numérique francophone de Kinshasa organise régulièrement des ateliers de formation pour les personnes désireuses d’apprendre à gérer des programmes usant des logiciels libres. De même, BSD Congo, une association de promotion des logiciels libres, a organisé dernièrement un atelier de formation en administration de système sous Unix. Ce sont donc des groupes très restreints qui vont célébrer la journée du 20 septembre.

Pourtant, tous ceux qui s’intéressent aux TIC devraient aussi prendre en compte les logiciels libres. Ils constituent l’une des voies pour les pays du Sud pour s’affranchir de «l’esclavage numérique » qui les guette du fait qu’ils doivent payer des millions de dollars pour acquérir les logiciels propriétaires. Comme ceux de Microsoft qui, du reste, équipent plus de 70% des ordinateurs de la planète et rapportent au géant informatique américain des centaines de milliards de dollars.

 Lire à ce sujet le dossier sur les logiciels libres publié par Medi@tic n°03 de mai 2008

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Notre naissance annoncée outre mer

Posté par mediatic le 26 août 2008

L’arrivée dans le cybrespace du blog de Medi@tic vient d’être annoncée sur le blog de l’Association pour le Progrès des Communications (APC), une importante organisation canadienne. Veuillez cliquer sur le lien suivant http://www.apc.org/fr/blog/media/africa/le-blogue-medi-tic-est-ne pour lire l’annonce et, au besoin, découvrir l’APC à travers son blog.

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Enseignement des TIC: Une école à trois vitesses

Posté par mediatic le 25 août 2008

Les jeunes écoliers et élèves d’aujourd’hui, adultes de demain, vivront dans un environnement où les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) occuperont une place très importante.

Déjà, certains d’entre eux – une minorité il est vrai – est exposé à bon nombre de ces technologies. A la maison, ils ont la télévision, les jeux électroniques, les lecteurs de MP3 ou de MP4 et parfois un ordinateur avec connexion internet. Mais, ces jeunes congolais – près de 60% de la population – ne sont pas tous logés à la même enseigne selon qu’ils habitent la ville ou la campagne, selon qu’ils étudient dans une école publique ou privée. Un début de discrimination qui risque de peser très lourd à terme à l’heure de la course à la compétitivité alors que les TIC sont appelées à connaître une expansion et à booster l’économie nationale.

Etat des lieux

 

D’après les statistiques officielles, le ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (EPSP) gère environ 45.000 écoles, 400.000 enseignants et agents et plus de 12 millions d’élèves. En d’autres termes, ce ministère a sous sa charge plus 20% de la population congolaise, si on prend en compte les élèves, les enseignants et le personnel des autres catégories. Une immense responsabilité, d’autant qu’il s’agit de donner à ces 12 millions d’élèves des outils grâce auxquels ils seront en mesure, demain, d’assumer les importants défis auxquels la communauté sera confrontée.

L’un de ces défis, c’est de réussir l’entrée de la RDC dans la société de l’information. Comme le reconnaît si bien la Vice-présidente d’Afrique du Sud, les TIC représentent l’avenir, surtout en Afrique.  » Pour participer à l’économie mondiale du savoir, nous devons renforcer nos efforts de collaboration et élaborer des stratégies nationales efficaces et des stratégies régionales coordonnées. Nos pays doivent devenir des économies du savoir pour survivre « , expliquait Mme Mlambo Ngcuka à l’occasion de l’ouverture de la conférence des parties prenantes de l’Initiative des e-Écoles du NEPAD, tenue à Johannesburg du 15 au 18 avril 2008.

Voilà le problème posé. Et quelle réponse la RDC lui donne-t-elle ?  » Actuellement, le gouvernement travaille à la mise en œuvre d’un programme d’action pour le système éducatif qui comporte deux volets essentiels, à savoir la restauration du niveau et de la qualité de l’enseignement mais aussi l’amélioration de la gestion des établissements scolaires et la restauration de l’accès des enfants de l’âge de scolarité à la scolarisation universelle pour assurer le droit de l’enfant à l’éducation et réaliser le Programme mondial de l’Education pour tous « . C’est ce qu’on en début du mois le journal Le Phare, synthétisant les propos du ministre de l’EPSP, Maker Mwangu au cours d’une conférence sur l’éducation.

Concrètement qu’est-ce que cela veut-il dire, particulièrement en ce qui concerne les NTIC ?

Une école à plusieurs vitesses

 

Pour répondre à cette question, il suffit de faire un tour dans les écoles. Celles-ci peuvent être classées en deux catégories : celles de la ville et des grands centres et celles de la campagne. La dernière catégorie est déjà à écarter, si on doit évoquer la question de l’accès aux nouvelles technologies. Ne disposant pas d’infrastructures scolaires ni d’équipements appropriés, elles manquent aussi le plus souvent d’enseignants qualifiés. Sans parler des difficiles conditions de vie qui amènent les parents à préférer pour leurs enfants les champs ou les carrières des mines.

Les écoles de la ville peuvent se répartir elles aussi en deux grandes catégories : celles du secteur privé et celles du public. Les premières disposant de plus de moyens, ont effectivement intégré les nouvelles technologies dans leurs programmes. Quant aux écoles publiques, elles sont peu nombreuses à être suffisamment équipées.

Article à lire dans son entiereté dans l’édition 03 de Medi@tic actuellement sur le marché

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